samedi, avril 25, 2009

Sortie de St Paul de Vence, by Michèle ...

Saint Paul de Vence

Saint Paul tout court. De Vence, c’est juste pour le distinguer des 57 autres communes de France portant le même nom. Au grand dam des Saint Paulois, les deux villes étant plutôt du genre sœurs ennemies, grandes rivales de toujours. Le nom n’est pas dû en honneur du grand Saint, mais d’une famille Saint Paul qui a donné son essor et son identité au village.

Au début, il y a très longtemps arrivèrent en Provence les Grecs qui apportèrent la vigne et les oliviers. Puis les Romains, leur administration et les routes pour le commerce. Ensuite, hélas, les envahisseurs barbares.

Bâti comme tout village de Provence sur un piton rocheux, une première enceinte fut édifiée au 12ème siècle pour se protéger des convoitises des voisins, des catapultes médiévales, et surtout de la peste qui sévissait de manière endémique au Moyen Âge.

La deuxième enceinte date du 16ème siècle. L’invention du canon transformant les données de combat et de défense, on décida d’ériger une grande muraille avec un bastion à chaque coin. Le chantier dura plus de dix ans : en effet, le responsable de son édification étant tombé amoureux fou d’une belle aux yeux verts, détruisait la nuit une partie du travail pour faire durer le plaisir. C’est Pénélope au masculin. Magnifique !

Une anecdote savoureuse : des Provençaux s’en allèrent aider François Ier à guerroyer contre son ennemi juré Charles Quint. Saint Paul s’en revint avec un trophée de guerre, un canon que l’on installa avec fierté à la porte d’entrée principale de la ville. Vence, vexée, n’eut de cesse que de vouloir s’en emparer ; l’affaire fut bien entendu éventée et, la saison aidant, tous les habitants furent sollicités pour manger le maximum de cerises, garder les noyaux avec juste un peu de pulpe bien rouge couleur sang pour servir de projectiles avec le canon. « L’ennemi », s’enfuit dépité et déconfit.

A la fin du 19ème siècle, grand nombre de fortins de la région furent détruits. Mais le maire de l’époque trouva les bons arguments pour réussir à sauvegarder les remparts : empêcher les maisons de risquer de tomber sur l’à-pic et selon une jolie formule garder le charme de la ville « vaisseau de pierre entre eau et lumière ».

En cours de route vers les remparts je tombe en extase devant une statue de Folon, merveilleux dessinateur, peinte, poète aérien. A partir des remparts, admirable point de vue panoramique sud Italie ; en contre-bas, le cimetière, là où est enterré Chagall bien que Juif ; sur sa tombe pas de croix, mais quelques pierres, réminiscence de la Fuite en Egypte.

Chagall, l’une des figures phares de Saint Paul : né en Biélorussie en 1909 d’un grand-père fermier et d’un père poissonnier, d’où peut-être le poisson comme un des thèmes récurrents de ses œuvres. Il n’eut de cesse que de venir en France promettant à ses parents de revenir les voir régulièrement, ce qu’il fit. D’abord à Paris, ses amis peintres lui vantèrent la lumière du midi, il s’y installa et y vécut plus d’un quart de siècle.

Saint Paul doit beaucoup sa renommée à la Colombe d’Or, simple café restaurant racheté par Paul Roux, fils d’agriculteur, qui le rebaptisa et en fit un rendez-vous d’artistes impécunieux qui le payaient comme ils le pouvaient avec des « peintures » devenues maintenant des « œuvres » de valeur inestimable !

Après une courte promenade dans les rues pittoresques avec de jolies boutiques, une rapide visite à l’église, déjeuner au Caruso (sans le chanteur). La salle étant petite, le repas d’ailleurs délicieux, se déroule dans un joyeux brouhaha (parce que le problème dans ce cas, c’est que moins on s’entend, plus chacun crie fort). Pour une fois nous n’avons pas besoin de manger avec un lance-pierres parce que nous avons le temps avant notre R.V. de l’après-midi.

Saint Paul est indissociable de la Fondation Maeght de renommée mondiale. Marguerite , originaire de Cannes, et son mari Aimé, lithographe qui se lia d’une grande amitié avec Bonnard. Ils eurent deux fils, Adrien, qui perpétue l’œuvre de ses parents, et Bernard mort de leucémie en 1953. Lorsqu’ils achetèrent le domaine ils en gardèrent la petite chapelle qu’ils dédièrent à Saint Bernard en souvenir de leur fils. Nous apprenons aussi que Jean Moulin, préfet et grand résistant, possédait une galerie d’art à Nice. Lorsqu’il fut arrêté les Maeght firent tout leur possible pour sauver le maximum des œuvres.

A partir de Bonnard et de ses nombreux amis artistes, ils eurent la révélation de ce que cet art sous toutes ses formes nouvelles transgressait une époque désormais révolue. Ils créèrent cette fondation en forme de village où chaque artiste devait pouvoir y trouver son univers personnel. D’ailleurs les architectes dont Luis Sert, Gropius, Paul Ubac, travaillèrent leur concept en étroite collaboration avec les artistes. Tous les grands noms y sont présents : Braque, Léger, Miro, Chagall, Giacometti et beaucoup d’autres connus ou moins connus représentatifs de cette évolution de notre société de l’après-guerre.

A l’entrée du domaine, une fresque murale de Tal Coat, une fontaine en aluminium aux bras articulés animés (genre clepsydre) du Belge Pol Bury, des mobiles (stabiles) de Calder.

Notre jeune guide-conférencière, d’origine vénézuélienne, d’où son accent charmant, nous explique que l’architecture est conçue comme une composante idéale pour le œuvres exposées : toits aux formes arrondies, puits de lumière qui les optimisent sans besoin d’apport de lumière artificielle.

Après un patio ouvert dédié à Giacometti, à l’extérieur dans les jardins la nature et les sculptures forment un tout dans un univers qui les intégrèrent et les absorbent. Des sculptures monumentales de Miro, « oiseau lunaire », « oiseau stellaire », statue « avec fourche » (le père était agriculteur). Au-dessus d’un bassin, « l’œuf avec visage » qu’il faut regarder dans le reflet de l’eau ou à l’envers. Et là nous avons droit à une remarquable prestation cocasse de Patricia et Colette qui regardent l’œuvre à l’envers à travers leurs jambes. Photo immortalisée grâce à Denis, notre photographe Tintin.

Impossible de citer tous les artistes peintres ou sculpteurs contemporains qui y trouvent leur place dans cet univers dédié à l’art moderne. En expositions temporaires, nous découvrirons Jacques Monory et ses tigres rugissants, et en préparation Hans Hartung, l’un des principaux représentants de l’art de l’abstraction lyrique.

Michèle Maignal

Avril 2009

samedi, avril 18, 2009

Sauvons notre rosé de Provence !

Notre rosé est menacé, donc nos repas de sorties Aminop aussi ...
Alors vite rdv sur : http://www.coupertuelerose.com/





Sur www.domainelagoujonne.fr
Le webmaster d'Aminop vous l'assure... là, c'est du vrai rosé !

cB


vendredi, avril 17, 2009

Petit jeu



Bonjour Aminopiennes et Aminopiens,
Nous rentrons d'un séjour et nous vous demandons de trouver notre pays ou notre région d'accueil.
Pour vous aider voici deux photos.
Nous attendons vos réponses.
A bientôt pour les réultats.
Les Corses d'AMINOP

jeudi, avril 02, 2009

et puis










On va recycler la piscine...





Faire du co - moturage











On a peut-être obtenu un contrat avec EDV, Electricité du Vietnam










Et puis enfin .. prier!





Ja et Dan Chab

Le Vietnam donne des idées






Même retraités, on a cherché un emploi....

mercredi, avril 01, 2009

Nous, on se prépare à la crise ...

Tourves le 01/04
un peu de viande ...


Un peu de légumes ...

Et vous, vous vous préparez comment ?
Racontez nous, épanchez vous sur ce blog ...


signé "oukala"

PS: il parait que certains rentrent d'un gd voyage en Asie, peut on espérer des textes et photos ?